Accueillir un chien à la maison… Quelle idée ?

J’ai toujours vécu entourée d’animaux.  Des chiens, des chats, des poules, des lapins et des chevaux.  Les situations étaient parfois difficiles à vivre alors je me réfugiais auprès d’eux et c’était salvateur.

Le premier chien que j’ai adopté était un basset hound de cinq mois, je l’ai appelé Molière.  Il avait déjà vécu dans cinq endroits avant de venir à la maison.  Il fut mon compagnon de vie durant quatorze ans.  Il était aussi de mes deux filles, nées à la même période que lui.  Son départ a laissé un grand vide et le deuil a duré, pour moi, cinq longues années.

Suite aux inondations en 2021, j’ai décidé d’offrir à Mya, canidé sauvé des eaux, une belle fin de vie. Elle était toute cabossée, des fractures, des blessures et des traumatismes (elle venait de mettre bas et avait toujours du lait.  Ses petits ont disparu dans la Vesdre).  Difficile de la replacer, cette croisée Rottweiller/Dobberman dont on ne connaissait que très peu le passé. Le vétérinaire lui laissait à peine quelques mois, la personne qui l’avait recueillie ne voulait pas la laisser et préférait la faire euthanasier, sauf si elle venait chez moi.  Mon compagnon a testé avec sa chienne, au début, ça allait, mais quand Mya a repris des forces, c’était vindicatif.   Je l’ai donc reprise chez moi à temps plein et… REVELATION !  J’ai partagé non pas quelques semaines de pur bonheur, mais plus d’un an.  Elle est partie après avoir reçu tout ce qu’elle n’avait jamais eu.  Et de nouveau, elle a laissé un grand vide.  C’est alors que j’ai dit : « Je veux un chien dans ma vie ! »  Et pas n’importe lequel, celui dont j’ai toujours rêvé, un teckel à poils durs !  Pas non plus pour le laisser des heures seul à la maison, mais pour être avec moi à l’école.  S’en est suivi de nombreuses lectures, des conférences, des discussions pour trouver LA solution : mon chien sera éduqué pour la médiation !

 

Lorsque ma fille a vu l’annonce de son amie, elle m’a tout de suite interpellée : « Maman, voilà pour réaliser ton rêve et pratiquer la médiation canine.  Mon amie Perrine a une portée de chiots comme tu aimes. »  J’ai regardé les photos. Une petite bouille au collier rouge a attiré mon cœur. Je suis allée le voir en août.

Au début, mon petit « rouge » était plutôt timide et en retrait.  Après quelques minutes, il est venu lorsque j’étais assise par terre.  Je l’ai installé sur mes jambes et il s’est endormi un long moment.  Les autres jouaient autour de moi, leur maman venait voir et rouge dormait d’un sommeil profond.  Je suis repartie avec plein d’amour dans le cœur, plein d’étoiles dans les yeux et des milliers de questions…  J’allais réfléchir…

J’y suis retournée trois semaines plus tard.  Ma décision était prise.  « Vol-Arthur » vivrait à la maison et je préparais mon dossier pour qu’il m’accompagne à l’école.  À mon arrivée, le « poyôn » avait bien grandi.  L’éleveuse l’a appelé Arthur et ce petit poilu a tourné la tête.  Moi, interloquée, lui ai demandé : « Mais je n’ai pas confirmé que je l’adoptais ? »  Et elle me répond : « Ben, oui, mais quand je vous ai vus, je savais qu’il irait chez toi ».

 

Effectivement.  Le 14 octobre 2022, j’allais signer les papiers pour qu’Arthur soit définitivement avec moi tout le temps.